Tesla ne misera plus sur des capteurs ADAS

Au risque d’en surprendre plus d’un, Tesla a décidé de renoncer aux capteurs ADAS dans ses voitures électriques. Pourquoi une telle décision ? Est-ce que le géant américain travaille sur une solution de remplacement ou a-t-il tout simplement décidé de partir sur de nouvelles bases ? Glass Express vous communique les informations gravitant autour de cette prise de position.

Tchao Park Assist : l’ambition de Tesla

Est-ce que Tesla a bien fait d’enlever le Park Assist ? Parmi les systèmes d’aides à la conduite imaginés par l’entreprise de Elon Musk, cette technologie est probablement l’une des plus appréciées. Or, cet ADAS va disparaitre pendant un certain temps au profit de la Tesla Vision, le système phare de la société. Pourquoi ? Le constructeur automobile semble vouloir se démarquer de ses concurrents en abandonnant graduellement les radars et privilégier davantage les caméras à 360°. Veuillez noter que Summon et Smart Summon sont dans le même cas que le Park Assist et devraient être inaccessibles pendant un certain temps.

ADAS : les capteurs à ultrasons abandonnés par Elon Musk

Cela fait déjà un bon moment que Tesla a annoncé la couleur en ce qui concerne sa vision liée au futur de la conduite autonome. D’ailleurs, la suppression du radar frontal dans le Model 3 et Model Y de la marque prend effet à partir d’octobre 2022 (ce mois-ci), notamment pour les véhicules construits en Amérique du Nord, en Europe, au Moyen-Orient et à Taïwan. Cette initiative démontre clairement que Elon Musk ne veut plus miser sur les capteurs à ultrasons.

À l’heure où les géants du secteur se creusent les méninges pour créer de nouveaux capteurs, la société américaine veut quant à elle se démarquer en misant sur son propre système de sécurité automobile. En l’occurrence, la Tesla Vision, devrait proposer un niveau de sécurité très élevé en sus d’offrir une précision next-gen en matière de conduite autonome.

Qu’est-ce qui rend la Tesla Vision unique ?

Il semblerait que ce logiciel veuille surpasser ses prédécesseurs à tous les niveaux, et ce, en commençant par son champ d’action. Contrairement au rayon limité des capteurs traditionnels, ce dispositif a la possibilité de voir dans toutes les directions simultanément et d’observer son environnement grâce à l’intelligence artificielle. L’autre point fort de la Tesla Vision est lié au fait que les interférences relatives à la pluie, la neige et la poussière n’affectent en rien son bon fonctionnement.

D’autre part, l’entreprise tient à rassurer les automobilistes par rapport aux données collectées et leur stockage. La marque s’engage à protéger la vie privée de ses usagers et ne partagera aucune information avec des tiers.

Autopilot : comment ça marche ?

Autopilot ou pilotage automatique en Français, est sans aucun doute l’une des plus grandes fiertés de Tesla. Aux États-Unis, ceux qui souhaitent adopter cet ADAS doivent soit acheter le package complet (entre 10 000 et 12 000 dollars pour la version standard/$3800 pour la version avancée) ou prendre un abonnement à 200 dollars par mois. Pour ce qui est de la France, les choses sont un peu plus compliquées, car il existe des réglementations en lien avec l’autonomie des véhicules.  

Conduire sans les mains est désormais possible en France

Oui, vous avez bien lu, mais il faut mettre les choses dans leur contexte. Depuis le 1^er septembre 2022, la conduite autonome de niveau 3 est autorisée en France. Qu’est-ce que cela signifie ? Pour les non-initiés, il s’agit tout simplement d’un décret européen qui a révisé le code de la route au mois de juillet 2021.

Par contre, cet amendement est conditionné et certaines consignes doivent être respectées. Pour commencer, il est important de comprendre ce que le niveau 3 implique.

• Chaque conducteur a le droit de lâcher le volant sur une route interdite aux piétons et aux cyclistes.
• La vitesse ne doit pas excéder les 60 km/h
• L’usager doit être prêt à reprendre le contrôle de son véhicule à n’importe moment

Rien d’étonnant, si ces conditions vous semblent limitées, car elles s’appliquent uniquement dans des configurations où il y a des bouchons. Parallèlement, Glass Express, as du remplacement de pare-brise, tient à soulever la question des accidents. Sachez qu’en cas de collision, le conducteur n’aura aucune responsabilité. Pénalement, c’est le constructeur automobile qui sera tenu pour responsable.

Rétrospectivement, le niveau 2 était porté par deux aides à la conduite, soit le régulateur de vitesse et l’aide au maintien dans la voie.

Pour en revenir à la vitesse maximale autorisée, il y a de fortes chances pour qu’elle soit fixée à 130km/h au moyen d’une nouvelle réglementation des Nations Unies. Néanmoins, il faudra que le véhicule ait la capacité d’effectuer un dépassement en toute autonomie.

Bien entendu, là-aussi, il y a un hic. Il y a très peu de véhicules qui répondent à ces critères et pas des moindres, puisqu’il s’agit de berlines de luxe : les Mercedes-Benz Classe S et les Mercedes-Benz EQS. Si vous pensez que nous avons atteint le dernier filtre, attendez de lire la suite…

En effet, même si ces bolides peuvent atteindre les 130 km/h en toute autonomie, il se trouve qu’ils ne sont pas encore homologués. Aïe ! À l’heure actuelle, il n’existe donc aucun véhicule répondant à toutes les exigences du niveau 3. Oui, je vous l’accorde, les conditions pour profiter pleinement du niveau 3 sont nombreuses, mais que voulez-vous ? Sécurité oblige. En somme, il faudra être un peu patient pour que la Tesla Vision et ses semblables se déploient dans l’Hexagone.